Magazine de la santé sur France 5

Aujourd'hui mardi 16 septembre 2008, dans le Magazine de la santé, programmé sur France 5 vers 13h40, il y avait un chroniqueur qui nous faisait part d'une étude sur le cholestérol, commanditée par une marque de camembert, dont les résultats faisaient l'objet d'une table ronde aux Entretiens de Bichat.

L'étude était destinée à déterminer l'impact de la consommation quotidienne de deux portions de camembert sur ce fameux cholestérol. Sachez qu'une portion consiste en un huitième de camembert, c'est pas lourd (enfin, pour moi). Et que les résultats de cette étude soient abordés aux très réputés Entretiens de Bichat agaçait un peu le chroniqueur qui y voyait un douteux mélange des genres.

« - Mais quelle marque de camembert ? demanda Michel ou Marina (je ne me souviens pas qui posa cette cruciale question)

- Ah je ne peux pas le dire ! répondit en substance le chroniqueur, nous sommes sur le service public, etc. Donc pas de marques. Je peux juste vous donner un indice : Nicolas Sarkozy. »

Et là j'avoue que j'ai hésité entre « Président » et « Lepetit ».

 

Pilar, Dolores et Consuelo...

...et Purificación sont des prénoms féminins espagnols très répandus.

« Ah oui ? Et ? » me demanderez-vous peut-être.

Eh bien... « Pilar » signifie « Pilier »,

« Dolores » signifie « Douleur »,

« Consuelo » signifie « Consolation ».

« Purificación » signifie « Purification »

Vous l'avez compris, l'Espagne n'a pas vraiment cessé d'être catholique depuis les Rois du même nom.

On y trouve donc un très grand nombre de nanas qui s'appellent Pilier, Douleur ou Consolation, et ça n'a rien à voir avec ce que les mecs pensent des femmes ou de leur mariage.

(A noter qu'il n'est nul besoin d'avoir un parent patron de bar pour s'appeler Pilier. Ha ! Ha !).

Ces prénoms étant aussi lourds à porter en espagnol qu'en français, on a créé des diminutifs plus festifs :

« Pilu » pour Pilar (en espagnol le « u » se prononce « ou », on dit donc Pilou ),

« Loli, Lola » pour Dolores,

(Vous pensiez donner du Lola à votre fille pour lui éviter Lolita... Vous voilà prévenus ! )

« Puri » pour « Purificación »

(Arrêtez de ricaner avec le « u » qui se prononce « ou »... S'il vous plaît...)

 

Je ne me souviens plus du diminutif de Consuelo.

(En fait si, je m'en souviens, mais vu les réactions pour « Purificación » je voudrais éviter d'autres  dérapages, non mais oh ! )

Côté garçons, ça se cantonne aux très classiques et passe-partout « José » (Joseph), « Santiago » (Jacques) ou « Pablo » (Paul).

Bon, c'est bien beau tout ça, mais c'est quand qu'on rigole dans ce billet ?

On y arrive, on y arrive.

Il y a peu, mon frère et sa nana, qui vivent en Espagne comme tout espagnol n'ayant pas émigré pour motifs politiques ou économiques, ont décidé d'ajouter un nouvel habitant à leur beau pays.

Manque de bol (si on peut dire) ils se sont si bien débrouillés qu'ils se sont retrouvés avec deux lardons sur les bras, un de chaque sexe, au lieu du seul escompté.

Vous avez déjà eu à choisir le prénom d'un enfant ? Pas évident, n'est-ce pas...

Alors deux...

Et on a beau se dire qu'on a neuf mois devant soi, ça n'aide pas.

Et on a beau lire tous les recueils de prénoms, ça n'aide pas plus : le classement alphabétique est d'une monotonie... Perso j'ai rarement dépassé le quinzième prénom de la lettre A. Dommage si le bon se trouvait en position 16 ou 17.

(Je viens de vérifier, par acquit de conscience, bon ben mon fils l'a échappé belle : Agatha ou Aglaë ne lui aurait pas convenu)

Et c'est une responsabilité le prénom ! C'est ce que le gamin va porter toute sa vie, alors qu'il n'a rien décidé.

(Ma profonde compassion à la petite Mégane Renaud)

C'est déjà pas facile quand il n'y a qu'un prénom à trouver, mais deux d'un coup...

Et en plus, en Espagne, avec le poids de la religion...

« Allô frangin ?

- Alors ? Ça se présente toujours bien les marmots ? Oui ? ¡ Enhorabuena !

- Vous avez déjà une idée des prénoms ?

- Comment ? C'est pas évident ? Pas d'accord ta nana et toi ? Oui, je comprends, ça a fait pareil avec mes deux premiers.

- Tu suis la tradition ? Tu donnes ton prénom au garçon ? Ou tu tapes dans le Recueil « Nouveau Testament » ?

- Tu tapes dans le Nouveau Testament ? Alors, qu'est-ce que tu dirais de « Judas » et « Marie-Madeleine » ?

- Allô ? Allôôôôôôô ?... »

Délivrance

« Maintenant que la catastrophe est sûre, je suis libre. Comme si la vie avant de me quitter m'offrait de grandes ( longues ? ) vacances.

Je me dis souvent en regardant les gens sur le trottoir, à la gare, que j'ai une chance énorme : moi je sais que c'est fini, plus rien n'a d'importance. Inutile désormais de prévoir un avenir qui s'est évanoui.

Eux aussi sont condamnés mais ne le savent pas, ils l'ont oublié. Que de vaines agitations, que de tristes soucis pour rien, les braves gens !

Bien sûr, cette exaltation va retomber, ô combien. Pour l'instant je me regarde survivre, intéressé par tout, aimable, aimant mes semblables, comme on devrait être toujours.

Faut-il vraiment mourir pour apprendre à vivre ? »

Matthieu Galey, critique littéraire et théâtral, venant d'apprendre qu'une maladie lui donnait tout au plus 4 ans à vivre.