Pour rester sur le strict plan économique, je pense que c'est une excellente initiative ! Je n'en pense donc que du bien.

Notre société a besoin de soutiers pour faire tourner l'économie à moindre coût et permettre également aux gens aisés de profiter d'une domesticité à la tâche. La pandémie de Covid-19, les différents confinements l'ont ainsi démontré : qui a fait tourner la machine économique quand plus personne ne pouvait prendre l'avion ? Les pauvres ! Qui est resté « sur le terrain », « en première ligne » ? Des éboueurs, des caissiers, des livreurs... Du personnel soignant aussi, bien sûr, qui portaient des sacs poubelles en guise de sur-blouse de protection.

En fait, que des pauvres gens (« des gens qui ne sont rien ») qui sont regardés de haut en d'autres circonstances (quand ils sont regardés).

Or, on trouve très (mais alors très) rarement de cadres, de petits bourgeois, de trentenaires barbus à start-up parmi les pauvres. Mais les premiers ont besoin des derniers pour leur quotidien.

Qui pour fournir la piétaille ? Mais des parents pauvres, bien sûr ! Les « inégalités sociales » se reproduisent de génération en génération. Il est nécessaire que des pauvres « produisent » des pauvres. C'est un apport indéniable, indispensable à la mécanique économique (j'aimerais même écrire mécanique économique capitaliste, mais cela risque de faire trop connoté gauchiste. Cela disqualifierait mon propos).

Outre leur utilité économique, les pauvres jouent également (sans le savoir) un éminent rôle de cohésion sociale : au même titre que, par exemple, les « immigrés clandestins », ils cimentent l’esprit de classe des mesquins, des parvenus, des parents riches de la société.

Disparates

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