Les ONG sont un problème. Pourquoi ?

« Nous sommes désormais conditionnés afin que nos besoins soient comblés par des cliniques bon marché, des banques alimentaires et une myriade d’autres agences de la « société civile ».

Les soins médicaux, la nourriture, l’eau, le logement, les soins aux enfants et une activité ayant du sens sont les nécessités fondamentales de la vie humaine.

Toute société décente devrait prodiguer tout cela, mais on nous fait nous sentir comme des mendiants humiliés tandis que nous pataugeons à travers la paperasse bureaucratique et que nous nous disputons avec des fonctionnaires.

C’est foutrement n’importe quoi. Nous avons droit à des vies décentes. Nous devons nous organiser et lutter pour ça, ensemble. »

Stephanie McMillan

Du pain !

Manuel Valls, à peine nommé Premier ministre, promet un abaissement des cotisations salariales qui permettrait une augmentation de revenus jusqu'à 500 euros annuels pour les bas salaires...

500 euros divisés par 365, cela fait environ 1,37 euros de plus par jour...

Le prix d'une baguette.

Ouf ! Les smicards pourront enfin manger du pain tous les jours, et laisser tomber la brioche.

Tu es une Sainte, Marie, et tu iras à Québec

Pour le troisième dimanche consécutif, trois jeunes lycéennes vendaient des billets de tombola à l'entrée de la boulangerie.

Pour le troisième dimanche consécutif, elles interpellaient les clients pour qu'ils en achètent.

Et pour le troisème dimanche consécutif, certains clients refusaient.

Dialogue entendu entre elles et une cliente :

« - Mais pourquoi vous ne voulez pas acheter nos billets ?

- Parce que j'ai juste ce qu'il me faut pour acheter le pain.

- Mais enfin ! Vous voyez bien qu'on est là depuis trois semaines ! Vous pourriez prendre un peu plus pour nous acheter des billets... »

Heureusement que les petites mains Roms qui font la manche ne parlent pas forcèment le français.

(je prends Roms comme exemple, au hasard, bien entendu).

« Je ne suis pas obligée d'acheter vos billets. Et je ne sais même pas pour quoi vous vendez vos billets. Ni l'établssement pour lequel vous les vendez.

- C'est pour le lycée Sainte-Marie, c'est pour financer un voyage de fin d'année au Québec.

- Alors raison de plus pour ne pas en acheter, exprime la cliente.

- ? ? ?

- En effet, je suis contre l'école privée. Et je suis encore moins pour Sainte-Marie. Je suis pour l'école publique.

- Oui mais nous à Sainte-Marie, on est mieux.

- Ah bon ? Dites-moi combien vous êtes par classe ?

- Une trentaine.

- Voilà. Au CP, il y a 32 élèves par classe. 32 élèves par classe pour apprendre à lire et à écrire, ce n'est pas formidable. Dans l'école publique à côté : 20 élèves par classe. Vous, vous n'y êtes plus au CP, mais vous trouvez que 30 élèves par classe c'est super pour participer ?

- De toutes façons dans notre classe, personne ne parle...

- C'est exactement ce qu'il faut ! Ne par participer ! Vous apprenez des langues ? Des langues mortes comme le grec ou le latin peut-être ? Ne pas participer pour apprendre une langue ! rétorque la cliente, ne pas participer...

- Vous n'allez pas vous mettre à parler comme nos parents qui nous disent de participer en classe...

- Ma foi... Là-dessus ils ont raison »

 

L'éducation instruction dans les écoles confessionnelles : silence, et charité forcée pour les mécréants...

 

Et en plus, un voyage au Québec... En Grande-Bretagne ou au États-unis pourquoi pas, puisque l'anglais est la langue dominante et qu'il faut bien la pratiquer. Mais au Québec ?... Pourquoi faire ? Pour pratiquer l'accent paysan ?

 

Ginette

Ginette a pris sa retraite. Après 23 ans passés comme caissière d'un supermarché dont elle a fait l'ouverture.

Son supermarché est situé dans un quartier populaire de sa ville, constitué de quelques blocs d'immeubles, doté d'une école maternelle, d'une école primaire, d'un collège, d'un bureau de poste, d'un centre social, d'une annexe de la bibliothèque municipale et de quelques commerces dont une pharmacie et une perception. Quelques hectares quelque peu excentrés, du fait des aléas de l'urbanisation sans doute, bordés par une voie ferrée et une voie rapide et desservis par une seule ligne de bus.

Ginette a vécu dans ce quartier, dont elle a déménagé deux ou trois ans avant sa retraite. Elle ne supportait plus de croiser les clients du supermarché, en dehors de ses heures de travail. Elle s'est installée de l'autre côté du fleuve, cela fait quelques kilomètres à parcourir désormais, un pont à franchir mais il y a pire comme trajet de travail et on peut le supporter s'il s'agit de gagner sa croûte.

Si Ginette fait parler d'elle après avoir pris sa retraite c'est parce qu'elle a un caractère de cochon, le genre de caractère qui laisse des souvenirs que l'on évoque avec soulagement. Parmi les clients su supermarché, Ginette avait ses têtes, et celles qu'elle n'avait pas préféraient l'éviter et attendre qu'ouvre une deuxième caisse pour payer leurs achats.

Certains de ses collègues n'étaient pas mieux lotis et évitaient autant que possible d'avoir recours à elle en cas de problème.

Mais Ginette a pris sa retraite il y a trois mois et les clients, comme les collègues, respirent enfin.

Est-ce parce que Ginette est veuve ? Est-ce parce qu'elle cherche à meubler quelques loisirs de sa nouvelle vie de retraitée ? Toujours est-il qu'elle revient de temps en temps au supermarché, qu'elle franchit le fleuve pour aller faire des courses et ne pas dire bonjour aux connaissances qu'elle croise.

Dans le supermarché, elle scrute tous les rayons et fait un scandale lorsqu'elle constate que la date de limite de consommation des articles est dépassée, ou qu'elle est bientôt atteinte mais que l'article n'a pas été mis en promotion...

Elle ne remplit son panier qu'avec les produits dépourvus d'étiquettes de prix puis elle va payer en choisissant systématiquement la caisse tenue par un des collègues qu'elle avait dans le nez.

Elle prend ensuite son temps pour vérifier son ticket et s'assurer que toutes les promotions et réductions ont bien été prises en compte...

Ses collègues recensent ses visites, guettant un relâchement, signe peut-être que Ginette est en train de tourner la page et qu'ils pourront en faire autant.

« Garçon stupide »

Le film que vous pouvez éviter cette semaine s'intitule : «Garçon stupide».

Autant le dire tout de suite : j'ignore quand est sorti le film, où il est projeté, s'il est encore projeté, si vous pourrez le voir, et si cela vaut la peine que vous lisiez cette chronique.

(Car si je sais d'où et quand j'écris, j'ignore où et quand vous me lisez. Ha ! Ha !)

«Garçon stupide» traite, avec beaucoup de délicatesse et sans aucune pudeur, de la question de l'ouverture d'esprit chez les jeunes homosexuels de vingt ans qui sont beaux gosses, qui n'ont rien dans la tête et qui baisent à la chaine.

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